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Enterrement du pape François : pourquoi a-t-il choisi la basilique Sainte-Marie-Majeure ?

Dernière mise à jour : 22 mai

Rome, 26 avril 2025 — Ce samedi, la basilique Sainte-Marie-Majeure est devenue le dernier lieu de repos du pape François. Un choix fort, inattendu et profondément symbolique, qui rompt avec une tradition vieille de plusieurs siècles.


Décédé le lundi 21 avril, au lendemain de Pâques, le pape François — Jorge Mario Bergoglio de son vrai nom — avait exprimé très clairement ses dernières volontés. Il ne voulait pas être enterré sous la basilique Saint-Pierre, comme la majorité de ses prédécesseurs, mais dans cette église mariale emblématique, au cœur de Rome.


Pourquoi ce choix si singulier ? Que révèle-t-il de son pontificat, de sa foi et de sa vision de l’Église ?


Un dernier geste de foi mariale

Sainte-Marie-Majeure n’est pas une basilique ordinaire. Elle abrite l'icône vénérée de la Salus Populi Romani, la Vierge protectrice du peuple romain. Dès le début de son pontificat, le pape François, 266e successeur de Saint Pierre, a entretenu une relation intime et personnelle avec ce sanctuaire. Discrètement, il s'y rendait avant et après chacun de ses voyages, confiant son chemin à la Vierge Marie.

Dans une interview accordée en 2022, le pape avait déclaré :

« C’est à ses pieds que j’ai trouvé la paix, c’est là que je veux reposer. »

Ce lien intime avec Marie n’était pas une simple piété personnelle, mais un fil rouge de sa théologie : celle de la tendresse, de la proximité et de l’humilité.


Une rupture avec la tradition… assumée

Depuis le XVIIe siècle, tous les papes ont été enterrés dans les grottes du Vatican. Le pape François, fidèle à son image de pasteur libre et proche du peuple, a volontairement pris une autre voie.


Sa tombe, simple, sobre, sans marbre ni dorure, porte uniquement son nom en latin – Franciscus – et une discrète gravure de sa croix pectorale. Ce dépouillement n’est pas un détail : il reflète sa volonté de fuir toute forme de culte de la personnalité, jusqu’au bout.


Une Église pauvre pour les pauvres

Le choix du lieu, comme la forme de la sépulture, est le prolongement direct de son message. Durant plus de 12 ans à la tête de l’Église, le pape François n’a cessé de rappeler que l’Évangile se vit d’abord auprès des pauvres, des oubliés, des périphéries.


Être enterré dans une basilique proche des quartiers populaires, loin des fastes du Vatican, c’est pour lui une manière de dire une dernière fois : l’Église n’est pas une institution de pouvoir, mais une maison pour tous.


Un témoignage pour les jeunes générations

Pour les jeunes catholiques en quête d’authenticité, cette dernière volonté du pape François est un message fort. Il rappelle que le cœur de la foi chrétienne n’est pas dans les structures, mais dans les choix concrets : simplicité, amour de Marie, attention aux plus petits.


À l’heure où beaucoup cherchent une foi incarnée, ce geste final parle plus que de longs discours. Il nous interroge : que voulons-nous laisser derrière nous ? Une image ou une trace ?


Une fin à son image

Le pape François avait souvent dit qu’il ne voulait pas de statues, ni de monuments. Il laisse pourtant un héritage vivant, incarné dans des gestes simples, mais profonds. En choisissant Sainte-Marie-Majeure, il a fait un dernier pas vers le peuple. Et c’est peut-être là le plus beau résumé de sa vie de pasteur.


Une dernière pensée

Dans son dernier ouvrage "Espère", publié en janvier 2025, le pape François invite à redécouvrir l’espérance chrétienne, même dans les moments les plus difficiles. Il nous rappelle que l'espérance est un acte de foi vivant, un choix quotidien de confiance en Dieu, même dans l’adversité.


Son dernier choix de repos à Sainte-Marie-Majeure, loin des honneurs du Vatican, incarne cette vision : un acte de simplicité et de foi profonde. Le pape François nous laisse ainsi un témoignage vibrant de son engagement à vivre dans l’espérance et à placer toute sa confiance en Dieu, jusqu’à son dernier souffle.

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